Les franc-maçonnes espagnoles du XIXe siècle sont anticléricales, féministes laïques, libres penseuses et très actives : elles animent des meetings, publient des articles et des tribunes dans la presse libérale. Elles créent des associations, organisent des manifestations. À l’intérieur du mouvement, toutes n’ont pas la même sensibilité : si beaucoup sont favorables à une totale émancipation de la femme, une minorité d’entre elles, comme Mercedes Vargas de Cambó, une écrivaine catalane ayant rejoint une Loge en 1883, persiste à lier intrinsèquement la femme, principale influence de l’espace privé et donc éducatrice de sa famille, et la maternité.
Source : Les franc-maçonnes, pionnières du féminisme en Espagne